Thursday, April 26, 2018

CARTHUSIAN ORDER - Book Review: "An Infinity of Little Hours"

Book Review: An Infinity of Little Hours
Vivificat! - News, Opinions, Commentary, from a Personal Catholic Perspective ^ | 29 January 2008 | Teófilo 

Posted on 2008-01-29, 6:28:29 PM by Teófilo

Reality, not hagiography. This is the best way to describe An Infinity of Little Hours: Five Young Men and Their Trial of Faith in the Western World's Most Austere Monastic Order, by Nancy Klein Maguire. I think it is appropriate to begin this review by stating from the start what this book is not. This is not the story of five "conventional" holy men although each one was "holy" in a particular and peculiar way. The author did not set out to inspire people to pray, to excite the faith of believers nor to draw a recruiting poster for the Carthusians – although it may indeed increase the faith of some and move them to pray more or to seek admission to this strict order—and that is always good. Nor is this book about the "technique" of contemplative prayer a la Chartreuse, nor a narrative of mystical, ecstatic events. 

An Infinity of Little Hours could be construed as an attempt at dispassionate, anthropological observation but without the jargon that accompanies this science. Nancy Klein Maguire has an obvious interest to find out what makes this tribe of men "tick" and how they coped with their unique circumstances during their travails at the Catholic Church's "most austere monastic order." She relied heavily on personal interviews which she coupled with her extensive research material and exceptional access to the Carthusian Charterhouse in Parksminster, England and her own observations, memories, and imagination to reconstruct for her readers the settings in which the eremitic lives of these five men took place in the early 1960's. As a child born in the mid-1960's who did not witness first hand most of the pivotal events of that decade, I find her reconstruction vivid and credible. She certainly held my attention. 
The five men whose monastic adventure the author narrates came from different backgrounds in Europe, Britain, Ireland, and the United States. Each one brought with them a passion, an idea, a budding vocation, and their own temperament to the task. Of the five, only one remains a Carthusian today but all of them, each in his own way and like former U.S. Marines, remain "Carthusians" to this day, forever marked by their experience. 
I found fascinating Klein-Maguire's description of the inner politics of the Charterhouse. She answered several pedestrian questions I had regarding the relationships forged and the conflicts that arose between men in this rarefied environment. If one is "silent" most of the time, what does one think? What does one do? How does that affect our perceptions of others? The author's findings were very illuminating: worldly concerns, the bread-and-butter issues of lay people, even those with a contemplative bent in the world, disappeared, subsumed in an environment focused on the pursuit of God. "Little things" such as singing in tune in choir, a careless gesture, a sustained, casual gaze on something or someone, a gruff answer, all acquired rich overtones often leading to misinterpretation, ill-will, factionalism and even spiritual, mental, and emotional disaster. Many vocations shipwrecked on these very human stumbling blocks. 
Her description of environmental stresses also caught my attention. The Charterhouse was a cold, damp place most of the year; the clothing and apparel often more a hindrance than an aid to prayer – although I freely concede that my perception is due more to my very American penchant for "improving efficiency" of all things material and spiritual and not from the just appreciation of ascetical practices in the Carthusian context. I mean, if a cell is so cold that it distracts one from prayer, why not get a more efficient wood stove and do away with the 14th century model? If manually cleaning a toilet distracts one from prayer and work, why oppose the installation of flushing toilets? Again, the author proves that when worldly concerns are removed from one's psyche, the mundane is amplified beyond size and reason in one's mind. The lesson I learned was that only those who are able to set aside even the little mundane things can succeed in their Carthusian vocation. Those who cannot will leave sooner or later; no matter how advanced they may be in the ranks of the order. Their subconscious distaste for their lives will burst forth unexpectedly, overtake them, and force them to leave. Finding that out was sobering to me, as I discover the repercussions of that insight in my own non-eremitical quest to seek the face of God...

FROM: http://www.freerepublic.com/focus/f-religion/1961722/posts

Monday, April 2, 2018

L’hommage du prêtre qui a accompagné Arnaud Beltrame jusqu’à la mort

L’hommage du prêtre qui a accompagné Arnaud Beltrame jusqu’à la mort

Par , le 25/3/2018 à 02h28
 
 
 
 




Depuis deux ans, le père Jean-Baptiste, chanoine de l’abbaye de Lagrasse (Aude) accompagnait le lieutenant-colonel tué dans l’attentat du Super U de Trèbes, vendredi 23 mars.
Dans la nuit de vendredi à samedi, il a pu se porter à son chevet à l’hôpital de Carcassonne et lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l’article de la mort.
Dans un communiqué, le père Jean-Baptiste livre un témoignage poignant de son parcours spirituel.
Arnaud Beltrame le 13 décembre 2017.
« C’est au hasard d’une rencontre lors d’une visite de notre abbaye, Monument Historique, que je fais connaissance avec le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame et Marielle, avec laquelle il vient de se marier civilement le 27 août 2016. Nous sympathisons très vite et ils m’ont demandé de les préparer au mariage religieux que je devais célébrer près de Vannes le 9 juin prochain. Nous avons donc passé de nombreuses heures à travailler les fondamentaux de la vie conjugale depuis près de deux ans. Je venais de bénir leur maison le 16 décembre et nous finalisions leur dossier canonique de mariage. La très belle déclaration d’intention d’Arnaud pour son mariagecatholique m’est parvenue quatre jours avant sa mort héroïque.
Ce jeune couple venait régulièrement à l’abbaye participer aux messes, offices et aux enseignements, en particulier à un groupe de foyers, ND de Cana. Ils faisaient partie de l’équipe de Narbonne. Ils sont venus encore dimanche dernier.
Intelligent, sportif, volubile et entraînant, Arnaud parlait volontiers de sa conversion. Né dans une famille peu pratiquante, il a vécu une authentique conversion vers 2007, à près de 33 ans. Il reçoit la première communion et la confirmation après 2 ans de catéchuménat, en avril 2009, à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).
Après un pèlerinage à Sainte-Anne-d’Auray en 2015, où il demande à la Vierge Marie de rencontrer la femme de sa vie, il se lie avec Marielle, dont la foi est profonde et discrète. Les fiançailles sont célébrées à l’abbaye bretonne de Timadeuc à Pâques 2016.
Passionné par la gendarmerie, il nourrit depuis toujours une passion pour la France, sa grandeur, son histoire, ses racines chrétiennes qu’il a redécouvertes avec sa conversion. En se livrant à la place d’otages, il est probablement animé avec passion de son héroïsme d’officier, car pour lui, être gendarme voulait dire protéger. Mais il sait le risque inouï qu’il prend.
« Nous étions le vendredi de la Passion »
Il sait aussi la promesse de mariage religieux qu’il a fait à Marielle qui est déjà civilement son épouse et qu’il aime tendrement, j’en suis témoin. Alors ? Avait-il le droit de prendre un tel risque ? Il me semble que seule sa foi peut expliquer la folie de ce sacrifice qui fait aujourd’hui l’admiration de tous. Il savait comme nous l’a dit Jésus, qu' « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jean 15,13). Il savait que, si sa vie commençait
d’appartenir à Marielle, elle était aussi à Dieu, à la France, à ses frères en danger de mort. Je crois que seule une foi chrétienne animée par la charité pouvait lui demander ce sacrifice surhumain.

J’ai pu le rejoindre à l’hôpital de Carcassonne vers 21 heures hier soir. Les gendarmes et les médecins ou infirmières m’ont ouvert le chemin avec une délicatesse remarquable. Il était vivant mais inconscient. J’ai pu lui donner le sacrement des malades et la bénédiction apostolique à l’article de la mort. Marielle alternait ces belles formules liturgiques.
Nous étions le vendredi de la Passion, juste avant l’ouverture de la Semaine Sainte. Je venais de prier l’office de none et le chemin de croix à son intention. Je demande au personnel soignant s’il peut avoir une médaille mariale, celle de la rue du Bac de Paris, près de lui. Compréhensive et professionnelle, une infirmière la fixe à son épaule. Je n’ai pas pu le marier comme l’a dit maladroitement un article, car il était inconscient.
Arnaud n’aura jamais d’enfants charnels. Mais son héroïsme saisissant va susciter, je le crois, de nombreux imitateurs, prêt au don d’eux-mêmes pour la France et sa joie chrétienne. »